Le mardi matin doit probablement ressembler à un mardi matin pékinois. Bon, nous ne le saurons jamais puisque l’on décolle de l’auberge de jeunesse à midi passé. La ville est grouillante et la contrepétrie, belge : il fait beau et chaud ce qui est vraiment super quand on sait que parfois il peut faire froid et moche. Mais là non. Super, donc. Direction la cité interdite qui ne semble plus du tout interdite aux gens et encore moins aux appareils photos. Ca mitraille de la vieille pierre, ça shoote de l’arbre tordu et ça met en boite du militaire qui fait des pas de 75 centimètres exactement, pile la taille de, mettons, une grosse bouche d’égout à enjamber, c’est très pratique. L’endroit est assez magnifique, nonobstant.
La suite se déroulera à l’incroyable marché du faux, une sorte d’immense foire à la contrefaçon sur 6 étages. Fausses converses, faux polo ralph machin truc, fausses consoles de jeux, bref faux à peu près tout ce qui existe, peut être même fausses moufles ou faux slips kangourous si ça se trouve mais les gens y paient bizarrement en vrais billets. Jean se fait alpaguer d’une main ferme mais résiste héroïquement à une proposition de chemise moche à 150 yuans. C’est un héros et nous passons plusieurs minutes à nous prosterner devant sa grandeur d’âme mais pas trop quand même. Voilà c’était bien aussi.
Et puis la soirée arrive et Yoan nous donne rendez-vous rue (placez ici un nom dont je ne suis pas foutu de me rappeler mais c’est une rue vraiment chouette) pour aller se boire quelques verres à 10 yuans et nous y rencontrons Dieu. Il s’appelle Lin Si Yuan et il est super sympa.
Votre envoyé spécial Dany Minouche
